Arrivée matinale à Sucre

23 septembre 2006

Arrivée matinale à Sucre qui a la réputation d’être la plus jolie ville du pays. En effet, Sucre nous apparaît tout de suite comme une ville charmante avec son centre-ville regorgeant de bâtiments coloniaux blanchis à la chaux ou peints en blanc. Il est agréable d’y flâner et de s’y perdre. 
Même le climat est agréable. Il fait bien plus chaud qu’à La Paz. Normal, nous sommes « seulement » à 2800 mètres ! 

Pour bien commencer la journée, rien de tel qu’un délicieux petit déjeuner au marché situé juste en face de notre hôtel.. on se laisse tenter par la boisson locale appelée Api (impossible de déterminer les ingrédients…) et une grosse tranche de quatre quarts pour 2 bolivianos chacun). D’ailleurs, tous les gens du pays viennent petit déjeuner ici….
                                                                                        
Nous visitons le musée ecclésiastique rempli d’articles en argent, normal, les mines d’argent de Potosi ne sont pas si loin… puis la chapelle de la vierge de la Guadeloupe qui contient une statue de la vierge qui porte une robe incrustée de pierres précieuses : diamants, améthystes, parles, rubis, émeraudes… offerts par de riches paroissiens de l’époque coloniale. 
A elles seules, ces pierres sont estimées à plusieurs millions de dollars !

A 12 heures, nous prenons le camion « dino » sur la place principale, pour se rendre au site de Cal Orcko. Il s’agit du site d’une usine de ciment sur lequel a été découvert par hasard, en 1994, une paroi argileuse verticale, portant des centaines d’empreintes de dinosaures, datant d’il y a 60 millions d’années…
En ce temps-là, la paroi était horizontale et constituait en fait le fond d’un lac.

Notre voisine de camion engage la conversation avec nous. Elle s’appelle Christine et débute un voyage de 3 mois en Amérique du sud entre l’Argentine, la Bolivie et le Pérou.
La visite su site se fait obligatoirement avec un guide et un casque de protection bleu vif est indispensable. On a l’air fin avec nos casques !
En fait, cette visite est originale. Ca fait tout de même bizarre de penser que les empreintes que l’on voit datent de 60 millions d’années et que les animaux qui les ont laissé ressemblent à ceux de Jurassic Parc.

On sympathise drôlement avec Christine et de retour sur Sucre, nous décidons d’aller manger ensemble au marche central.  Au moment de partir, nous tombons nez a nez avec Olivier, le suisse rencontre a La Paz. 
Il nous accompagne au marché, où il y a pleins de petites gargotes à l’étage qui proposent des menus à 0,5 dollars pour une soupe et un plat. En plus, c’est très bon… 
Puis nous partons visiter la Casa de la Libertad, une jolie maison coloniale située sur la place principale, où a eu lieu la signature de la déclaration d’indépendance en 1825. Sucre fut capitale et accueille toujours la Cour suprême.
A l’origine, Pérou et Bolivie faisaient partie d’un même état appelé alto Pérou. Lors de la déclaration d’indépendance, la Bolivie déclare son indépendance vis-à-vis du Pérou : la nouvelle république fut baptisée Bolivie du nom de son liberateur, Simon Bolivar, né au Venezuela, et qui en sera d’ailleurs le 1er président.

Notre guide est vraiment passionnant et nous apprend quantité de choses sur l’histoire de la Bolivie. A l’époque de son indépendance, la Bolivie couvre un territoire de plus de 2 millions de Km carré, mais les pays voisins vont progressivement grignoter la moitié de cette superficie.
Tout d’abord, la Bolivie perd sa façade maritime durant la guerre du pacifique menée conte le Chili de 1879 à 1884. Les boliviens resteront toujours marqués par cet enclavement qui les coupe de la mer. Aujourd’hui encore, le gouvernement brandit cet étendard lorsqu’il souhaite mobiliser la population.

Puis, en 1903, à une période où explose le marché du caoutchouc, le Brésil fait main basse sur la région de l’Acre, située à la limite actuelle de l’Amazonie bolivienne, et qui est très riche en helveas. Enfin, en 1932, éclate avec le Paraguay la guerre du Chaco, territoire limitrophe, qui serait riche en pétrole.
Et 3 ans plus tard, la Bolivie perd encore 225 000 Km carré…

Depuis, la Bolivie est restée extrêmement rancunière envers les pays qui l’entourent, notamment le Chili avec qui elle entretient très peu de relations commerciales. Par exemple, la Bolivie refuse de vendre son gaz naturel au Chili. Elle en exporte en Argentine dont le contrat stipule que les argentins n’ont pas le droit d’en revendre aux chiliens…

Le soir, nous avons la chance d’assister avec Christine à un concert gratuit en plein air, dans le très beau cadre du couvent San Francisco. C’est super !

Nous partons à 21h30, poussés par la faim, et ne pouvons résister au bon restaurant français, la Taverne de l’Alliance française. Délicieux !

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