2 jours chez Golden Teeth

29 juin 2006

Nous quittons avec regret ce matin cette maison, où nous avons passé de si bons moments, surtout après l´incroyable soirée de la veille. Quelques personnes et enfants partent avec nous comme porteurs pour la nourriture mais la petite fille de la maison, l´unique fille, reste. 
Elle nous regarde partir avec tristesse et a les larmes aux yeux.

Ce ne doit pas être facile pour elle d´être la seule fille au milieu de ses garçons un peu bagarreurs qui la titillent sans cesse. Edda et moi lui avons porté beaucoup d´attention. 
Elle est très jolie et à une très jolie voix quand elle chante. D´une main, elle serre le bracelet que nous lui avons offert la veille. Comme ses yeux brillaient de joie à ce moment-là ! de la voir si triste, nous avons un petit pincement au coeur.

Le trek de cet après-midi est au moins aussi éprouvant que le 1er et encore plus long. Les mentawais filent comme le vent pendant que nous glissons régulièrement des tronc d´arbres dans la boue…

Pour se motiver, Frederic et Vincent disent qu’ils ont l´instinct de chasseur, ce qui nous fait bien rire ! surtout quand les chasseurs s´enfoncent malencontreusement dans la boue !!!!

Nous arrivons en début d´après-midi affamés et épuisés à la nouvelle maison. Les mentawais y sont déjà depuis un moment, frais comme des gardons. Ils nous disent au revoir et repartent chez eux.
Apres le déjeuner, on sombre dans un profond sommeil…

A notre réveil, nous faisons la connaissance du doyen de la maison, qu’on surnomme Gold Teeth, un charmant mentawai au visage tout ride, et aux étranges fausses dents dorées (non, non, elles ne sont pas en or…).

Le soir, il nous fait plusieurs tours de magie avec 2 bouts de ficelles et rigole de voir qu’on ne trouve pas les « trucs ». Quel petit filou !

Ed, par contre, nous tape de plus en plus sur le système. Comme on parle souvent de lui (en mal, bien sur !), nous avons décidé de l´appeler Roger pour ne pas attirer son attention.

Ce soir, nous ne le voyons pas beaucoup. Il est plus occupé à passer du temps avec sa jeune femme qu’à nous expliquer les coutumes des mentawais et à traduire leur conversation.

En plus, il fait des blagues débiles qui ne font rire que lui. Il s´est, par exemple, moqué de moi car j´avais pris peur en voyant une grosse araignée sur le sol. Quel con !

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