Visite guidée à Benares

5 avril 2006

Nous retrouvons Moogli comme prévu sur les ghats. Il nous présente une autre touriste qu’il a rencontré, une française très sympa, en Inde avec son copain depuis plusieurs mois.
Vers 12h, on part avec Moogli visiter le temple népalais qui nous rappelle pas mal de souvenirs avec ses sculptures en bois érotiques….

Moogli nous propose de nous amener dans un endroit où on distribue à manger gratuitement car c’est jour de fête. Entre temps, un autre ado indien nous a rejoint, qu’il nous présente comme son meilleur ami. On part tous les 4. Mais arrivés au lieu dit, pas de nourriture en vue. C’est sûrement trop tard nous dit-il.

Il propose de nous emmener dans un chouette resto avec une belle vue. En effet, la vue du resto est très jolie, mais les prix sont pas mal aussi, au moins 3 fois ce qu’on met d’habitude.
Nous sommes un peu étonnés car nous avions dit a Moogli hier soir déjà, que d’habitude nous prenions des restos pas chers. On ne commande qu’un plat pour deux, en espérant qu’il sera copieux.
On dit a Moogli de commander aussi, que faire d’autre? en plus, son ami s’est incrusté plutôt habilement….

Et là, on reste abasourdi de les voir commander 3 plats! alors que nous n’en avons pris qu’un pour deux pour ne pas trop dépenser!
Franchement, que penser? le doute commence a s’insinuer en nous que peut-être depuis le début Moogli nous mène en bateau, et que, sans nous demander d’argent, il a quand même réussi en 2 jours a se faire payer un cinema en classe la plus chère, et 2 restaurants pas donnés, où il ne va sûrement jamais!

Et que penser de cet ami, qui arrive justement à propos avant le repas et qui nous accompagne au resto, alors qu’on ne le connait pas.
Est-ce que Moogli lui a dit : viens, j’ai trouvé 2 pigeons. Tu vas pouvoir manger à l’oeil ….
Tout cela commence à nous couper l’appétit. Moogli sent que quelque chose se passe. Le malaise s’installe, pendant que son ami, lui, s’empiffre royalement….

Serait-ce possible que Moogli ait tout calculé et soit tout simplement un fieffé coquin? et nous des touristes trop gentils q’on a pris pour de bonnes poires?
Là, quelque chose se brise. La confiance est rompue. On paie l’addition, très contrariés. Dans la rue, son ami disparait comme par enchantement….

On dit à Moogli qu’on doit retourner à notre hôtel et comme on se trouve dans une partie de la vieille ville qu’on ne connait pas, on lui demande le chemin, mais on est persuadé qu’il va nous accompagner.
Et là, il nous répond tranquillement : c’est tout droit, puis a gauche?. salut?on est sous le choc. On trouve ça pas très sympa, alors qu’on payait la note, il y a quelques minutes….
Forcément cela renforce nos doutes….

On finit par retrouver le ghat principal et on recroise la française de ce matin avec son copain. On lui raconte ce qui s’est passé avec moogli et on lui demande ce qu’elle en pense.
Elle nous répond que Moogli est sûrement très malin, nous trop gentils, et qu’on ne l’a pas vu venir. Bref, on s’est fait avoir… c’est bête, mais à l’avenir, on sera sûrement beaucoup plus méfiant….

Le soir, on se rend à un autre concert en plein air ou nous revoyons les 2 français. On s’installe sur des chaises près deux. Peu après, Moogli arrive avec des amis et nous aperçoit.
Il nous fait un signe de la main mais a l’air gêné et ne vient pas nous rejoindre, alors qu’il était resté avec nous la veille…

Lors d’une chanson, 2 indiens minent le sujet de la chanson. il s’agit d’une jeune et jolie indienne, harcelée par les ardeurs d’un vieil indien peu ragoûtant. Ca fait beaucoup rire l’assistance, toujours composée exclusivement d’hommes.
Mythe ou réalité de la vie quotidienne?
Moogli vient nous apporter un petit sachet avec des sortes de chips. Pour se faire pardonner? on s’interroge.

On est embêté car le matin, on avait convenu avec lui de se retrouver le lendemain à 5h30 à notre hôtel pour faire un tour en bateau sur le Gange. Est-ce que cela tient toujours?
On décide de lui laisser sa chance et avant de rentrer, on passe le voir en lui demandant comment on fait pour le lendemain.
« RDV à 5h30 devant votre hôtel comme convenu » nous répond-t-il. Bon, on décide de lui laisser sa chance pour rattraper la journée.

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