Journée avec Pichaya Manet

21 mai 2006

Petit tour des églises coloniales de la ville, toutes très colorées. Dans l’une d’entre elles, il y a de petites stèles blanches sur 4 saints où il est écrit : signe particulier, mission… etc. on dirait une fiche sur un agent secret, c’est trop drôle !

Déjeuner avec Pichaya à la villa Pondichéry (notre guesthouse) et nous partons en voiture avec lui et Radju, un de ses protégés, pour un village de pécheur à 15 km de là…

Pichaya y loue une vieille maison qu’il veut retaper et qu’il nous montre avec fierté. On se balade sur la plage, où il y a très peu de touristes. Les femmes se baignent en saris.

On fait une halte chez la famille de Radju qui habite ce petit village. Il a 2 frères ainés, tous deux mariés avec 2 indiennes ravissantes qui ont des sourires à se damner ! l’une d’elle est enceinte et presque à terme. Elle est radieuse !
Elles nous servent du thé brûlant et des pâtisseries. Un vrai régal ! 

En rentrant sur Pondichéry, Pichaya nous propose qu’on se retrouve pour dîner à 21h. On se met sur notre 31 (pour une fois !) et attendons Pichaya et Radju à 21h précises à l’hôtel Ananda.
A 21h30, on ne les voit toujours pas et à 21h45, on commence a être un peu dépités… soudain, on réalise qu’il y a peut-être 2 restos dans cet hôtel…
Vincent va vérifier et revient avec Pichaya et Radju qui nous attendaient un étage plus bas ! Nous passons une super soirée en leur compagnie.

Pichaya est un vrai mécène. Il aide régulièrement des jeunes en leur payant leurs études, comme Radju, qui a 18 ans et est dans une école de cuisine. Pichaya veut qu’il apprenne le français et qu’il aille se former quelques années en France. 
C’est vraiment quelqu’un de bien et nous sommes heureux de l’avoir rencontré.

En sortant du restaurant, Radju et Pichaya montent sur leur scooter et Pichaya nous hèle un touk touk à qui il indique la villa. On demande combien vaut la course à Pichaya. Normalement 20 roupies mais en tant que touristes, nous aurons du mal à l’avoir à moins de 30, nous dit-il.
Moins de 10 minutes plus tard, nous sommes devant la villa et tendons l’appoint de 30 roupies au chauffeur car curieusement, nous avons remarqué que les chauffeurs n’avaient jamais l’appoint !

Le chauffeur nous regarde et nous dit : « non, c’est 40 roupies ». nous maintenons nos 30 roupies, qui sont déjà très bien payées, pas question qu’il se paie notre tête ! mais il ne veut pas prendre l’argent et répète qu’il veut 40 roupies.

Comme nous sommes fatigués et n’avons pas envie de nous envie de nous énerver, nous proposons 35 roupies pour couper la poire en 2. mais il refuse encore, s’obstinant à réclamer 40 roupies ! 
Enervés, nous lui mettons 30 roupies dans la main et nous nous dirigeons vers la porte d’entrée quand tout d’un coup, nous apercevons le chauffeur, qui, de rage, a déchiré les billets en petits morceaux et les jette rageusement à terre.

Nous sommes complètement choqués par son geste. Comment peut-on déchirer de l’argent, et ce, d’autant plus dans un pays comme l’Inde, pauvre, où beaucoup de gens gagnent à peine 50 roupies par jour pour nourrir toute leur famille ?
Et d’autant plus quand on sait que la course était plus payée que sa valeur normale ? 
Nous sommes atterrés et décidons de rentrer dans la villa.

Dans la chambre, nous tournons en rond, choqués par la scène à laquelle nous venons d’assister. Quelques minutes plus tard, nous entendons Pichaya qui rentre et voulons lui raconter ce qui s’est passé. Il est plus ou moins au courant car il a croisé le chauffeur furieux, qui en plus a menti en prétendant qu’il nous avait demandé 35 roupies !
Pichaya nous dit de ne pas nous en faire, que le chauffeur avait bu à son avis. Dommage pour la fin de soirée !

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