Bloqués à La Paz … en grève

20 septembre 2006

Il y a des jours comme ça où l’on aurait mieux fait de rester sous sa couette. Nous avions pris un taxi pour le quartier nommé Villa Fatima, à l’autre bout de la ville, afin d’y prendre un minibus pour Coroïco, en empruntant la fameuse « route de la mort ». Il s’agit d’une piste de gravier, large d’environ 3 m, qui permet tout juste le passage d’un véhicule, et dont les à-pics vertigineux hauts de 1000 mètres, les surplombs rocheux et les chutes d’eau qui l’érodent sont légendaires.

En moyenne, il y a tout de même 26 véhicules qui basculent chaque année dans le vide ! Alors pourquoi vouloir l’emprunter ? Car cette route dévale 3000 m de dénivelé en 80 Km dans un paysage incroyable.

Apres avoir tergiversé pendant quelques jours, nous nous étions finalement décidés et avions pris juste nos petits sacs à dos pour passer la nuit à Coroïco et revenir demain. Alors quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre qu’aucun transport ne partait pour Coroïco car il y avait une grève des mineurs qui bloquaient la route ! Nous étions vraiment déçus.
Tant pis, quitte à ne pas aller a Coroïco, autant partir plus rapidement de La Paz, qui ne nous plait pas du tout. Nous avions réservé un billet de bus pour Sucre pour demain. 

Nous décidons d’aller à la gare routière pour voir s’il est possible d’avancer notre billet à ce soir. Là-bas, la compagnie de bus nous informe qu’aucun bus ne part jusqu’à nouvel ordre. En effet, toutes les routes sont bloquées par des mineurs en grève et tous les transports sont paralysés.
Jusqu’à quand va durer cette grève ? Personne ne le sait…

Nous rentrons à l’hôtel furieux de se retrouver ainsi piègés à La Paz. Déjà qu’on ne se sentait pas bien dans cette ville….
On réussit tant bien que mal à se motiver pour visiter le musée archéologique, petit mais intéressant et nous revenons à pied vers notre quartier en empruntant l’avenue du Prado, la principale artère principale qui fourmille de stands ambulants.

Nous sommes de nouveau interloqués par les cireurs de chaussures qui portent un bonnet de laine noire qui masque tout leur visage, avec juste 2 trous pour voir les yeux,. On dirait des bandits qui vont commettre un hold-up.

Ca fout un peu les jetons ! Est-ce pour ne pas être reconnus qu’ils se « cachent » ainsi ? En tout cas, ça fait un drôle d’effet…

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