Adieu Tibet … Prochaine destination, la Chine

Tibet - 8 novembre 2005

Adieu Tibet! Nous sommes enchantés des 10 jours passés dans ce pays. Nous retiendrons les paysages fabuleux presque surnaturels, la gentillesse des habitants, la dure réalité de l’occupation chinoise qui essaie de voler son identité à un pays, et … la température! qu’est-ce qu’on a pu se les geler!!!
Adieu Tibet, nous ne savons pas quand nous reviendrons …

Arrivés a l’aéroport de Lhassa à 9h, il nous reste 2 heures à attendre car notre vol pour Chengdu, en chine, est à 11h. A 10h15, toujours aucune nouvelle de notre vol qui ne figure sur aucun panneau d’affichage. Apres s’être renseignés, on nous dit que notre vol est annulé et qu’il faut refaire les billets pour se faire inscrire sur un autre vol… Evidemment, il y a au moins 6 vols par jours pour Chengdu et comme par hasard, on a choisi le bon! Faudrait-il y voir un signe?

On fait la queue au guichet ou une pauvre employée chinoise se fait engeuler de toutes parts par les passagers de notre vol, mécontents. Et la, on fait notre 1ere expérience de ce qu’est faire la queue en Chine. Ca devrait plutôt s’appeler: chacun essaie de passer devant l’autre et de gruger le plus possible… Vincent et moi sommes ulcérés. En 1 h, on a a peine avancé. Evidemment puisque tout le monde nous passe devant…
Et la, on apprend une autre chose: plus les gens sont riches, et plus ils se croient tout permis et sont mal élevés. Le pire est que personne ne dit rien. Serait-ce considéré comme normal? Au début, on est interloqué, puis la moutarde commence à nous monter sérieusement au nez. L’avantage, c’est que personne ne parlant la français, on se lâche en disant haut et fort ce qu’on pense sur ce « gros porc, avec sa tête de con, qui essaie de nous gruger en douce »…
Finalement, on fait des pieds et des mains et on arrive à avoir un billet pour le vol de 11h10. Il est 11h! On court pour attraper l’avion… Ouf! Mission accomplie!
En plus, on a été surclasse en 1ere. Cool!

Arrivés a l’aéroport de Chengdu, on met un peu de temps à trouver la navette pour le centre-ville car des informations contradictoires nous sont donnés (on avait oublie que la grande majorité des chinois ne parle pas anglais…). Puis un cyclopousse et nous voilà arrivés à notre charmante guesthouse ou, miracle, le personnel parle anglais et même très bien.

Ensuite direction le B.S.P., car le bureau de police, à quelques patés de maison de notre hôtel, pour faire notre extension de visa, celui-ci arrivant à expiration le 12 novembre. Et là, stupeur. L’employé nous dit que malheureusement il ne peut faire une extension de visa sur un visa de groupe…
il nous renvoie sur le grand B.S.P. central de Chengdu pour « tenter » notre chance. Et la, même réponse. Impossible de faire une extension sur ce foutu visa de groupe. On est sidéré.
L’agence de Kathmandu avec qui on avait réservé le voyage au Tibet s’était amplement renseigné a l’ambassade de chine au Népal, qui avait assuré qu’il n’y aurait aucun problème et on avait même paye un supplément de 25 dollars. Aucun problème, mais oui, bien sur…
Que faire demande-t-on à l’employé? Partir en vitesse a Hong Kong pour refaire un nouveau visa (et donc le repayer intégralement…) ou quitter la Chine avant expiration de notre visa, soit dans 4 jours!

On est dans un état d’énervement impossible à décrire. Si on reprend l’histoire depuis le début: on a donc payé un 1ere visa chinois en France, puis celui-ci a été annulé quand on s’est inscrit pour aller au Tibet (on se demande toujours pourquoi puisque pour les chinois, le Tibet est une province chinoise… ça dépasse notre logique), on a du payer un visa spécial de groupe pour visiter le Tibet plus 25 dollars en plus pour aller ensuite en Chine ou, selon les dires de tous, il n’y aurait aucun problème a Chengdu pour faire notre extension de visa….

Mais a quoi jouent-ils ces chinois? Dans notre énervement, on se dit qu’effectivement, ça va faire ni une ni deux, on va prendre nos cliques et nos claques et on va partir pour… Bangkok et se barrer de ce foutu pays… Puis arrivés dans notre chambre, l’énervement retombe et on réfléchit plus calmement. Quand même c’est trop bête de passer si près de la Chine… surtout que ça avait toujours été un des rêves de Vincent. On essaie de se redonner du moral. On prendra un vol pour Hong Kong et là, on verra si on peut faire un nouveau visa.

A l’ hôtel, on fait la connaissance de Marine, une jeune française de 26 ans, actuellement en vacances pour un mois en Chine. Quand on lui raconte nos aventures de cet après-midi, elle ne semble pas très étonnée. Ah, c’est sûr, la Chine, c’est aussi ça… Il faut dire qu’elle a déjà passé 8 mois en Chine il y a 3 ans et qu’elle étudie le chinois depuis 4 ans aux langues orientales, à Paris.
Elle nous conseille également d’aller a Hong Kong où les choses sont, parait-il, beaucoup plus facile… Tout cela étant encore très logique…

On va diner avec elle ce soir. Apres maintes recherches d’un restaurant cite dans notre guide qu’on ne trouvera jamais, on se rabat sur un resto rempli de chinois (ça semble plutôt bon signe!) dont la spécialité est la fondue. C’est également la spécialité de la ville. Imaginez un grand bouillon qui chauffe au centre de la table et chacun y met des brochettes de ce qu’il a choisi (viande, poisson, lotus, tolu…).
C’est très drôle mais on a pas bien compris comment on comptait le prix ce qui fait qu’on prendra peu de brochettes et qu’on sortira complètement affames du resto…

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