Visite de Tiahuanuco

21 septembre 2006

Quitte à être coincés à La Paz, autant essayer d’occuper ses journées ; nous avons donc réservé par une agence pour la visite du site archéologique de Tiahuanuco. Le guide est un petit vieux très drôle, qui parle même français.
En cours de route, il s’arrête pour faire une petite cérémonie d’offrande à Pachamama (la terre-mère) avec des feuilles de coca  posées par terre aux 4 points cardinaux et de l’alcool jeté en l’air dans plusieurs directions. Et chacun doit mâcher quelques feuilles de coca. Tout cela pour nous porter chance pour le trajet…
 
C’est peut-être le 1er jour d’automne en France mais ici, c’est le 1er jour du printemps. C’est drôle !
Le peuple qui a construit le grand centre cérémoniel de Tiahuanuco, sur la rive sud du lac Titicaca, il y a 1000 ans, demeure largement méconnu. Mais on a découvert des traces de son influence dans toute la vaste région sur laquelle les Incas allaient étendre leur empire.

La cite de Tiahuanuco était un  grand centre cérémoniel. A son apogée, elle comptait 20 000 habitants et s’étendait sur plus de 2,6 Km. Il s’agit de la plus grande réalisation architecturale mégalithique de l’Amérique du sud pré-inca.
Un des monuments les plus impressionnants est la porte du soleil, taillée dans un bloc unique d’andésite de plus de 44 tonnes et sculptée avec le visage du dieu tout puissant Viracocha et des condors.

Près du temple principal se tient une porte particulière qui servait de cadran solaire. Lors de l’équinoxe de printemps (donc aujourd’hui !), à 6h30 exactement, les rayons du soleil éclairent le centre de la porte et lors des solstices d’hiver et de printemps, les rayons du soleil frappent le coin droit et gauche de la porte.
Comment explique-t-on que cette civilisation ait disparu ? les experts pensent qu’il y a eu un phénomène El Nino particulièrement dévastateur et que les habitants ont du fuir la cite.

De retour à La Paz, nous filons à la gare routière pour avoir des informations sur la grève des mineurs et savoir si les routes sont toujours bloquées. Hélas, la situation n’a pas bougé d’un poil et nous sommes toujours coincés à La Paz. Quelle galère ! L’employé de la compagnie de bus nous fait même peur en déclarant qu’on ne sait jamais combien de temps peuvent durer ces grèves : quelques jours, une semaine, voire un mois !
Du coup, on demande à se faire rembourses nos tickets de bus et bien sur, on ne nous rembourse pas en totalité…

Retour à l’hôtel assez déprimés. On passe dans plusieurs agences pour se renseigner pour des vols pour Sucre mais hélas, tous sont complets au moins jusqu’à lundi. Il reste juste quelques places d’avion pour Rurenhaque, point de départ pour l’Amazonie bolivienne. On hésite…

Finalement, on décide de se laisser jusqu’à lundi maximum pour voir si la grève se débloque et si ce n’est pas le cas, nous prendrons le 1er avion pour l’Argentine. Et Bye Bye la Bolivie…soirée plutôt morose étant donnée la situation.

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