Bus de nuit, direction Cuzco

3 septembre 2006

Nous arrivons très tôt, à 6 h, à Cuzco et partageons un taxi avec Dorothée et Christophe pour le centre-ville. Nous avons réservé une chambre dans un charmant hôtel, avec une grande cour intérieure et à 2 pas de la Plaza de Armas.
Dorothée et Christophe tentent le coup et trouvent aussi une chambre de libre. Mais les 2 chambres ne seront disponibles qu’à 11 h, alors nous laissons nos gros sacs et allons chercher un resto d´ouvert pour le petit déjeuner.

Il est 7 h et tout est fermé. On en profite pour se balader un peu et à 8 h, affamés, on se rabat sur une épicerie et on improvise un petit-déjeuner sur un banc de la Plaza de Armas.
Tout de suite, on sent que Cuzco est une ville très touristique. D´abord, les prix sont plus élevés et surtout il y a une foule de rabatteurs qui viennent nous voir toutes les 2 minutes. 

C´est incessant : indiennes qui essaient de nous vendre leur artisanat (ceintures brodées, tapis en Alpaga, poupées), vendeurs de cartes postales, rabatteurs d´agences de voyage, restaurants et bars …

Nous déjeunons dans un Chifa (Resto chinois), toujours un bon rapport qualité/prix et l´après midi, nous partons visiter la ville, ancienne cité la plus importante de l´empire Inca. 

Cuzco a en partie été détruite par les conquistadors espagnols, lorsqu´ils prirent possession de la ville mais nombre de murs incas subsistent et servent de fondation aux bâtiments coloniaux et modernes. 
On les repère aisément car les murs incas sont faits de pierres massives parfaitement emboîtées les unes avec les autres, à tel point qu´on ne pourrait glisser une feuille de papier entre 2 blocs.

Les Incas n´utilisaient pas de mortier entre leurs pierres et la solidité de leurs édifices repose sur la perfection de l´ajustement des pierres. C´est vraiment remarquable et nous sommes tous admiratifs devant cette prouesse technique qui a déjà fait ses preuves. 
En effet, Cuzco a subit plusieurs tremblement de terre et les fondations incas ont toujours résistés, au contraire de certains bâtiments coloniaux ou plus modernes …

Dans la même lignée, nous allons visiter Coricancha. Il agit d´un ancien site Inca, le célèbre temple du soleil, jadis le plus riche de l´empire, et qui constitue la base de l´église Santo Domingo actuelle. 

A l´époque inca, les murs de Coricancha (Q´orikoncha en Quechua, qui signifie « cour d´or ») étaient recouverts de 700 feuilles d´or massif, pesant chacune près de 2 kilos. Des reproductions grandeur nature de plants de mais en or et en argent étaient cérémonieusement « plantées » lors des rites agricoles. C´est dire la richesse du temple mais quelques mois après l´arrivée des conquistadors, ces fabuleuses richesses avaient disparues.

Il y a une grande cour centrale, et de part et d´autre persistent des salles qui correspondent aux anciens temples de la lune, de la foudre, et de l´arc-en-ciel. Le mélange entre l´architecture Inca et coloniale est vraiment étonnante et fait de ce site un lieu très particulier et plein de charme.

La visite du centre-ville est très plaisante. De la Plaza de Armas, des ruelles étroites montent, souvent en escalier, avec de jolis murs blancs, aux volets colorés, des petits lampadaires en fer forgé, et là, des indiennes en habit traditionnel conversent entre elles. 
Elles ont étalé leur artisanat devant elles dans l´espoir d´en vendre aux touristes. D´autres se tiennent près de leurs plus beaux lamas, décorés comme il se doit, afin de poser pour les photos des touristes.

Devant l´église San Blas, nous manquons de nous étrangler de surprise quand la jeune femme à l´accueil nous déclare que notre billet touristique n´est pas valable pour entrer et que nous devons repayer une entrée pour la visite. 

Nous avons acheté ce fameux billet ce matin, indispensable pour visiter la majorité des sites de Cuzco et des environs. Nous avions déjà été scandalisés car le prix était de 20 dollars, ce qui est très cher, alors qu´il était indiqué à 10 dollars dans notre guide qui date de moins de 2 ans. En plus d´avoir doublé de prix en si peu de temps (pourquoi, on aimerait bien le savoir !), ils ont retiré des monuments auquel il donnait accès autrefois, comme toutes les églises, beaucoup de musées religieux et la cathédrale.

Il faudrait, pour les visiter, racheter un billet appelé partiel, est qui coûte encore 6 Dollars. Mais de qui se moque-t-on ? On a vraiment l´impression de n´être que des tiroirs-caisse… 
Tant pis, nous nous passerons de la visite des églises de Cuzco. Il faudrait arrêter de prendre les touristes pour des imbéciles …

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