Départ pour l’île de Siberut … 2ème essai

24 juin 2006

Dans notre sommeil, on a senti le bateau qui partait. La mer esr rapidement tres agitée et ça secoue beaucoup dans le bateau. Au bout d´une heure et demi, le capitaine juge que la mer est trop dangereuse et fait demi-tour. 
Bien que nous soyons frustrés de revenir sur Padang, nous préférons quíl ne prenne pas de risques. 

En effet, il y a quelques jours, un bateau a destination de l´ile de Nias (situee juste au dessus de Siberut) a fait naufrage… 
Merci d´ailleurs a Yasmina et Sebastien qui nous ont envoyé cette information par texto sur notre téléphone portable, ils sont mieux informés que nous qui sommes sur place !!!!

A notre réveil, le bateau est quasiment désert. Pas de trace d´Edda et Frederic, ni d´Eddy (oups Ed… ça promet ! on n´arrête pas de faire le lapsus !). Il est 12h.

On part dajeuner dans une petite gargotte pas très loin. On aperçoit Edda et Fréderic qui ont fait des petites courses.
Ils ont vu le capitaine qui leur a dit que le bateau partait vers 20h. On décide de se rendre en ville pour aller au cinema. Un petit bemo et hop… nous voilà au centre-ville. Nous trouvons le cinema Raya où ils passent Mission Impossible III en VO. Parfait !

On se dépêche en sortant car il est 17h est que le capitaine nous a dit d´être là à 18h. 
On attrape un bemo bleu mais aprés 15 minutes, on nous dit de descendre car nous sommes arrivés au terminus. Nous réalisons que nous avons pris un mauvais bemo…qui nous a amené exactement dans la direction inverse !

On est un peu paumé. Un indonésien en moto s´arrête pour nous aider et nous fait monter dans un autre bemo, lequel nous dépose a un grand carrefour où il nous faut attendre un nouveau bemo dont il nous donne le numéro.

Sitôt au carrefour, nous sommes reperés. Plusieurs hommes s´avancent vers nous et veulent nous convaincre de monter dans leurs taxis. Ils parlent tous en meme temps, sont tous autour de nous.

Nous avons l´impression d´etre pris au piège…ils demandent des prix exorbitants bien evidemment pour nous ramener au port. On leur dit non, mais ils insistent. C´est la cacophonie. On va exploser !
Le ton monte. On ne se sent pas a l´aise, d´autant que la lumière du jour décline.

Finalement, un 4×4 s´arrête avec un indonesien au volant, qui parle bien anglais. Il se propose de nous ramener car c´est son chemin et nous grimpons dans sa voiture devant les chauffeurs de taxis indignés de voir des touristes leur échapper..

Au port, nous apprenons que le bateau ne partira qu’à 20h. Autant aller diner dans une petite gargotte alors…
Au moment de payer, on nous sort une note plutot salée.. on demande le détail. Comme par hasard, le prix de la viande vient subitement de doubler ! on refuse de payer ce prix-la. Tout le monde nous regarde. Gros malaise. 
Finalement, devant notre obstination, ils baissent le prix.
Comme c´est agaçant de devoir se battre pour tout, même quelques morceaux de poulet dans une petite gargotte d´un port !

Nous montons sur le bateau et débutons des parties endiablées de UNO aux cartes. Ce qui est drôle, c´est que Fred nous dit toutes les 10 minutes : « là, ca me rapelle un peu le bridge parce que… », ou « j´ai vraiment un mauvais jeu. Même si on jouait au bridge ! », ou encore « est-ce que vous saviez au bridge que… ». On est mort de rire !

Edda nous explique que Fred a acheté pleins de bouquins de bridge lorsqu´ils etaient en Thailande et que depuis, il n´arrête pas de parler du bridge !

Edda nous apprend aussi un jeu de cartes qui s´appelle SPOONS (cuilleres) où le 1er qui n´a plus de cartes (et donc gangne) doit attraper une des cuillères au centre et les autres joueurs doivent se saisir des autres cuillères pour ne pas perdre. Bien sur, il y a moins de cuilleres que de nombre de joueurs.

Comme nous n´avons pas de cuillères, on improvise en prenant des stylos. Au bout de quelques parties, on s´arrache presque le stylo des mains, d’ autres ne recupèrent que le bouchon, des couples se déchirent ! mais toujours dans la bonne humeur!

Nous jouons toute la soirée ce qui fait passer le temps vu que le bateau ne part toujours pas. Allons-nous un jour partir enfin pour l´ile de Siberut ? franchement, on commence un peu à désesperer…
Ed refait surface (tiens on l´avait oublié celui-là) pour nous dire que le bateau partait à 2h du matin.

Edda part aux toilettes et revient rouge de colère. Elle s´est apercue en sortant des toilettes qu´il y avait une fissure dans la porte et que des indonésiens l´avaient matté. Il n´y avait personne quand elle est entrée et comme par hasard à sa sortie, tout un attroupement d´hommes étaient la, et rigolaient en la mattant.

Et le comble est qu´en se retournant à l´étage supérieur, elle a croisé Ed, notre guide, qui n´a rien trouvé de mieux à faire qu´à rire en entendant l’ histoire !

Nous sommes tous scandalisés. Edda est hors d´elle et Ed s´en prend plein la tête, ce qui est merité vu sa reaction. Dans notre énervement envers Ed, on se met tous à l´appeler Eddy alors qu´il nous a répété plusieurs fois au début qu´il s´appelait Ed et pas Eddy. 
Oups, il va falloir faire attention sur l´ile quand on l´appelera !

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