Visite de Gyantse

Tibet - 1 novembre 2005

Après quelques heures de route en 4×4, on arrive à Gyantse, située à 3950 m d’altitude. C’est l’une des villes tibétaines les moins soumises à l’influence chinoise. Et ça se voit! Tout de suite cette ville nous plait. Elle a l’air d’un petit village très animé.

Par un petit porche, on pénètre dans un marche couvert avec uniquement des tibétains, tous en costume traditionnel. On adore! On déambule entre les étalages. Les gens semblent surpris de voir des touriste. Les femmes regardent mes cheveux blonds et me sourient. Les enfants rigolent en nous voyant et veulent poser pour des photos, sans nous demander d’argent…

Un peu plus loin, on découvre un autre marché typique avec une foire aux bestiaux. De nouveau les gens semblent surpris de nous voir mais amusés. On est l’attraction! Enfin un peu d’authenticité! Ca nous met du baume au coeur après la journée d’hier.

Puis visite du monastère de Pelkor. Ce n’est pas un monastère à proprement parler mais une fédération de collèges monastiques datant de 1418 et appartenant à différentes écoles. Il y a un grand  mur blanc où se  déroule une fois par an, le Tangkha monumental (peinture) lors de la fête du monastère.

Cette fois-ci, c’est un véritable coup de coeur! Ce monastère est tellement vivant… partout des tibétains en vêtements traditionnels prient, passent d’une chapelle a l’autre, de gauche a droite. Les femmes tiennent dans leurs mains des coupelles remplies de beurre de yack, avec une petite flamme au milieu, quand elles arrivent dans une chapelle, elles font couler le beurre fondu de leur coupelle dans une grande coupe ,posée en général devant des statues de bouddha,  également remplie de beurre de yack et illuminée d’une multitude de bougies.

Ceux qui le peuvent déposent des billets en offrande, d’autres des petites graines qui dégringolent de leurs mains sur les billets… tout ça nous parait très étrange mais tellement beau. On a l’impression de vivre un moment extraordinaire!

Les moines vaquent à leurs offices, tapent sur une sorte de tambour ou entonnent des “om…om…”.
D’autres déposent des écharpes blanches autour de la tête des bouddhas.. on est frappé par tant de beauté. L’émotion nous étreint.

Un instant, me sentant mal a l’aise à cause de l’altitude, je m’assois sur un escalier et une vieille tibétaine s’arrête et sort de dessous sa robe une poignée de graines qu’elle glisse dans ma paume. Elle me sourie. Je ne sais ce que cela signifie mais je suis très touchée.

Je le vois bien, les femmes me regardent, parfois a la dérobée, parfois de façon plus directe. Je crois que mes cheveux blonds les intriguent beaucoup… en tout cas, on leur rend leur sourire, on est aux anges…
Une autre fois, m’étant de nouveau assise sur un escalier, un homme et 3 femmes viennent me serrer les mains en me saluant. J’en ai les larmes aux yeux.

En sortant du monastère, on s’arrête dans une petite épicerie tenue par des tibétains. Comme ils nous voient manger assis sur le trottoir, les vivres que l’on vient de leur acheter, ils nous font signe de revenir pour prendre place sur des chaises. Comme c’est gentil.
Quelques minutes plus tard, la vieille grand-mère tibétaine me fait des signes en désignant mes cheveux puis en montrant ses belles nattes. En effet, les tibetaines en grande majorité se coiffent avec 2 nattes,  à l’intérieur desquelles elles incorporent des écheveaux de fils de couleur vive. Puis elles font le tour de leur tête avec les nattes et les nouent sur le dessus.
J’ai effectivement bien compris. La vieille grand-mère me propose de me faire de telles nattes. Je suis très flattée et accepte immédiatement. Elle s’exécute très consciencieusement avec beaucoup de joie. Tout ceci est très drôle et les autres personnes présentes dans l’épicerie profitent également du spectacle et ont l’air de bien apprécier.

Le résultat est très convaincant. La vieille mamie a l’air très contente de “son oeuvre”! quand on lui demande le prix des écheveaux de fil, elle nous fait comprendre que c’est 3 yuans et demi. On n’a que 3 yuans en monnaie ou alors un billet de 10 yuans qu’on lui propose pour tant de gentillesse. Mais impossible de le lui faire accepter! Elle repousse notre main et ne prendra que 3 yuans. Je ne pas quoi lui donner en retour et ne trouve qu’un de mes élastiques que je porte au poignet.

Le cadeau semble lui faire plaisir. On quitte cette échoppe avec regret en faisant de grands signes d’au revoir qui nous sont rendus par la petite mamie au seuil de sa boutique.
Ca alors, c’était vraiment incroyable!

Et la journée n’est pas finie! Le soir, on tombe dans un restaurant tenu par un chef chinois très sympathique (si, si, c’est possible!). il nous fait même venir dans sa cuisine pour assister au “spectacle” de la préparation de notre plat. De grandes flammes s’échappent de sa poêle ou il fait flamber le poulet, en riant aux éclats.

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