Dernier jour en Sud Lipez

30 septembre 2006

Réveil difficile à 5h mais nous voulons être à l’heure pour le départ. 5h30, nous sommes dehors avec nos sacs pour les charger sur la voiture.

Et là, nous sommes tous consternés car les chauffeurs et Juan ne sont pas prêts. Rien n’a été chargé sur les voitures. Les pare-brise sont complètement recouverts d’une couche de glace. Evidemment, il a fait très froid cette nuit et les voitures n’ont pas été bâchées comme celles des autres groupes. On manque de trébucher sur la batterie de notre véhicule !

Juan et les chauffeurs arrivent, la bouche en cœur, en se frottant les yeux. Ils viennent visiblement juste de se réveiller alors qu’il est 5h30, heure prévue pour le départ et que c’est Juan lui-meme qui a insisté hier pour que nous soyons prêts à l’heure ! Trop, c’est trop ! La moutarde nous monte au nez…
Pendant ce temps, toutes les voitures des autres groupes partent. A 5h, on entendait déjà leurs moteurs qui ronronnaient et comme leurs voitures étaient bâchées…

Il est plus de 6h lorsque la jeep avec les anglophones part en 1er. Apres plusieurs essais, la nôtre finit par démarrer également. Mais il y a encore de la glace sur le pare-brise et le chauffeur sort pour la gratter. Pendant ce temps, on voit avec horreur Juan, le guide, qui tourne la clef de contact et éteint le moteur ! Incroyable !
Forcément, ce qui devait se produire arriva : la voiture ne veut plus démarrer… c’est la cata ! Nous sommes obligés de la pousser pour la faire démarrer, dans un sens, puis dans l’autre.

Alléluia, elle démarre. On se précipite dans la voiture. Nous sommes tous congelés d’être reste si longtemps dehors par ce froid intense. Nous ne sentons plus nos mains ni nos pieds.. ; nous partons enfin, il est presque 6h30 et le soleil se lève alors que nous sommes dans la jeep au lieu d’être arrivés sur les geysers.
Nous sommes fâchés contre Juan et sa mauvaise organisation et l’atmosphère est des plus tendues… lui essaie de se faire tout petit et n’ose piper mot.

Après une heure de route, nous arrivons à un incroyable champ de geysers, à 4850 m d’altitude. Il y a des dizaines de mare de boue bouillonnante qui font « floc, floc », des émissions de gaz projetés à 2 ou 3 m du sol en faisant un bruit infernal et des vapeurs nauséabondes dues au soufre.
C’est vraiment incroyable, on se croirait sur une autre planète ! On adore !

Le 2eme arrêt se fait aux bains d’eau chaude qui sort naturellement à 30 degrés. Un petit bassin est aménage pour les touristes. Tout le monde y va sauf Vincent, Valérie et moi. Impossible pour nous de nous déshabiller, il fait bien trop froid !

Apres un bon petit déjeuner, nous partons pour ce qui st sans doute un des temps forts de ce circuit, la découverte de la magnifique Laguna Verde, un sublime lac bleu-vert niche à 4400 m d’altitude. Cette surprenante couleur verte serait due à la présence de cuivre.
Derrière le lac se dresse le cône du volcan Licancabur (5960 m). Ce paysage est d’une beauté intense et nous restons longtemps en admiration devant cette vision qui semble presque surnaturelle…

Mais Juan nous presse de partir. Nous sommes en retard pour déposer Marc, Valérie et Christine au minibus pour la Chili. Nous lui faisons remarquer que si nous sommes en retard, c’est un peu à cause de lui….
A 12h, nous laissons Marc, Valérie et Christine à la frontière avec le Chili en leur faisant nos adieux. Le chemin de retour se fait à travers de beaux paysages désertiques, des montagnes à plusieurs couleurs.

Le dernier arrêt se fait à Valles de rocas, des vallées avec des formations rocheuses insolites, aux formes variées et qui semblent avoir été taillées pour stimuler notre imagination ! En plus, c’est un vrai labyrinthe…
Le chemin de retour pour Uyuni nous parait interminable et  nous arrivons épuisés à 21h. A l’agence de voyage, Juan fait des excuses pour son retard de ce matin et celui des chauffeurs. Nous voulions en toucher 2 mots a la directrice mais nous renonçons devant Juan qui fait amende honorable…

Nous tentons vainement de savoir s’il y a un  train qui part cette nuit pour Tupiza, notre prochaine étape, mais nous comprenons tant bien que mal que c’est la nuit d’après. Uyuni étant particulièrement sans charme, nous décidons de prendre les 4X4 qui partent de la gare routière à 5h demain. Olovier se rend également à Tupiza et nous accompagnera.

Le soir, petit resto français avec Solene, Axelle et Olivier, le denier tous les 5 car les filles repartent demain pour Sucre. Elles nous mettent un peu au courant des actualités françaises. Nous réalisons à quel point nous sommes déconnectés…

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