Architecture coloniale à Macao

Chine - 9 décembre 2005

Macao est une ville intéressante car s’y mélangent les influences chinoises et portugaises. En effet, Macao est une ancienne colonie portugaise habilement gagnée par ces derniers au XVIeme siècle pour avoir aidé la Chine à se débarrasser d’une bande de pirates. Malins ces portugais!

On imagine alors la prospérité de cette ville de 6 km2 (seulement!) qui aura, pendant plus de 100 ans, le monopole du commerce entre la Chine et l’occident (rappelons que l’ile de Hong Kong ne fut cédée aux anglais qu’en 1841…). Ce qu’on sait moins, c’est que Macao fut aussi la principale base de mission des jésuites en Asie. Malins ces jésuites!

Les chinois ont récupèr& Macao en 1999, soit 2 ans après Hong Kong. Que reste-t-il aujourd’hui du passé portugais de Macao? Tout d’abord, le chinois et le portugais sont langues officielles et nous devons avouer que cela nous a bien aidé pour visiter et nous déplacer, car sans parler portugais, les mots se comprennent facilement.
Macao est également une ville ou il fait bon flâner (surtout quand il fait 20 degrés….), emplie de belles églises et de bâtiments coloniaux à arcades, et aux doux tons pastels ocre, vert anis, rose et abricot, de jolies places avec des fontaines et une certaines nonchalance qu’on pourrait qualifier de méditerranéenne (avis à tous nos amis de Marseille…).

Pour ce 1er jour de visite à Macao, nous avons axé notre visite sur le centre de la péninsule: le Largo Senado, place centrale de Macao, bordée de bâtiments à arcades charmants et d’une fontaine centrale transformée pour l’occasion en sapin de Noel.

Puis l’église Sao Domingos avec une belle façade baroque jaune et blanche et dont la statue de la vierge à l’enfant est portée en procession à travers la ville le 13 mai (fête portugaise de Notre Dame de Fatima).

Enfin nous accédons à l’église de Sao Paulo, emblème de Macao. Je dis église mais je devrais plutôt parler de ruines car en fait il ne subsiste que la façade, le reste ayant complètement brûlé dans un incendie de 1835. cette église fut bâtie en 1594 par les jésuites pour la formation des missionnaires. La crypte abrite les reliques des 1ers martyrs chrétiens du Japon.

Une petite allée sur la droite monte vers le fort de Sao Paulo de Monte érigé par les jésuites au XVIIeme et qui sauva Macao au cours d’une attaque hollandaise en 1622. En effet, un jésuite italien tira un habile coup de canon sur la réserve de poudre des assaillants qui avaient jusque la l’avantage. Ceux qui survécurent durent battre en retraite. Plutôt rigolo, non?

Le Fort abrite désormais le formidable Musée de Macao, très didactique qui retrace le passé de la ville de Macao, depuis le néolithique jusqu’a présent. De nombreux parallèles sont faits entre culture chinoise et portugaise: cuisine, mode, bateaux, religions, habitations.

Il y a beaucoup de reconstitutions d’intérieurs de maisons, des costumes portugais et chinois, des maisons miniatures. Le musée, moderne, mêlé tous les types de supports: papiers, objets, videos, ordinateurs, hologrammes , audio… on y apprend comment se faisait le commerce de la soie… vraiment passionnant.

Petite détente dans le jardin de Camoes, poète ainsi nomme en mémoire du grand poète portugais qui aurait vécu a Macao pendant son exil.

En descendant vers la pointe de la péninsule, on découvre la ravissante place Santo Agostino, bordée par l’institut de la Culture de Macao dans une belle demeure coloniale aux tons jaunes, par le séminaire San Jose vert anis et la jolie enlise Santo Agostino, hélas en restauration.

C’est en fin d’après midi, alors que le soleil de cline, que nous arpentons la belle Praia Grande, gigantesque avenue longeant un des 2 lacs artificiels.

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