Dernier jour sur l’île de Siberut

1 juillet 2006

Comme nous sommes heureux de rentrer aujourd´hui vers la civilisation ! personne ne peut cacher sa joie !

La femme de Ed ne nous accompagne pas et reste dans la maison d´Aman Grey Sic. Edda veut prendre une photo d´elle et de Ed. Elle se tourne vers Ed et lui dit : « Roger,puis-je prendre une photo de vous et de votre femme ? « .
Nous sommes abasourdis, bouche ouverte, sans mot.

Cela fait plusieurs jours que nous appelions Ed, Roger, entre nous pour ne pas attirer son attention. A force de l´appeler comme ça, Edda vient de faire un lapsus !
Ed a l´air un peu étonné mais ne dit rien. Nous nous retenons à grand peine d´éclater de rire. Edda vient de réaliser sa gaffe et est décomposée !

Aman Grey Sic nous dit au revoir de manière assez froide. On a vraiment l’mpression de n´être que des touristes parmi tant d´autres…

On galope quelques minutes vers le fleuve où nous attend Robert, le conducteur de la pirogue. On saute avec joie sur le bateau et on ne peut retenir nos sourires…

Sur la rivière, on croise le cadavre d´un énorme serpent (un anaconda ?) coupé en 2.
Arrivés à destination, Vincent et moi demandons à Robert s´il est intéressé par nos 2 paires de baskets dont nous n´avons plus besoin désormais. Il s’empresse d´accepter et a l´air ravi. Je défais mes chaussures et les lui tend. Il me remercie chaleureusement.

Pendant que Vincent défait les siennes, Ed ajoute « oui, c´est bien Vincent. Moi, je prendrais tes chaussures et m´en serviraient pour la ville à Bukittingi ». Nous sommes suffoqués par tant de culot ! 
Mais Vincent ne se démonte pas et lui répond qu’a son avis, Robert en a plus besoin que lui et qu’il a surement moins d´argent.

Mais Ed, que le mensonge n´étouffe visiblement pas, répond : « mais moi aussi je n´ai pas d´argent.. ». Sur quoi Fred rajoute « mais si, tu as nos 800 dollars ».
Vincent tend ses chaussures à Robert qui est très content. Ed est énervé ce qui nous ravit ! bien fait pour lui.

C´est quand même le comble de réclamer ces chaussures quand on sait qu’il n´a fait aucun effort pendant ce trek. On aurait préfère les jeter plutôt que les lui donner !

Au port, nos yeux brillent de convoitise devant les cocas bien frais qui nous semblent les meilleurs de notre vie. 

A 11h, le bateau quitte l´ile de siberut. Nous sommes tous contents de rentrer mais la joie de nos hommes est comique à voir. Ils chantent, sifflent des airs, font des blagues, des jeux de mots…comme s´ils sortaient de l’enfer !!! 
C ´est vraiment trop drole !

Nous avons une cabine pour 4 personnes et reprenons nos parties de UNO, comme à l´aller, agrementées des habituels conseils de Fred sur le bridge, bien sûr !

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