Passage en Argentine

5 octobre 2006

Ce matin, nous achetons nos billets de train pour la frontière bolivienne à Villazon, et en classe ejecutivo, la plus chère s’il vous plait. Pour ce prix, il y a des ventilateurs, de confortables sièges, une télé qui diffuse des clips démodés et un serveur qui nous apporte un immonde sandwich aux œufs frits !

Mais enfin, nous partons ! Nous quittons la Bolivie qui nous laisse des souvenirs bien mitigés : paysages somptueux certes, mais l’hostilité des boliviens à l’égard des touristes nous aura bien refroidi. Jamais de sourires, de bonjours, pas d’échange, c’est sûr pour eux, nous ne sommes que des gringos, seulement intéressants pour notre argent.

Comment oublier qu’ils ont laissé 4 touristes âgés sur la route d’Uyuni, alors que la nuit tombait et qu’il faisait froid, alors qu’ils savaient pertinemment qu’aucun bus ne passait avant plusieurs heures ? du jamais vu…
Aucune gentillesse, seulement de l’égoïsme en barre. Pas étonnant que la Bolivie ne s’en sorte pas avec une telle mentalité…ce que nous sommes impatients d’aller en Argentine !
Au bout de 3h de voyage, le train stoppe soudainement. Que se passe-t-il ? Nous ne sommes pas arrivés pourtant… et après un quart d’heure, on voit tout le monde descendre. On comprend tant bien que mal que le train n’ira pas plus loin mais que nous sommes très proche de la frontière.
On arrive à récupérer nos sacs dans la cohue générale et partons à pied et 20 minutes plus tard, on atteint la gare de Villazon. Puis nous traversons Villazon pour rendre au poste-frontiere. Il y a une énorme queue mais la file avance vite, ils sont bien organisés ces argentins.

Quelques coups de tampons et ca y est, nous sommes en Argentine. Waouh ! un panneau indique : Ushuaïa…Km. Pas mal.
Et un peu plus loin : les Malouines sont argentines. Il s’agit de 2 iles à 500 Km à l’est de l’Argentine perdues au milieu de l’Atlantique et revendiquées depuis 170 ans par l’Argentine. Mais en pratique, elles appartiennent à l’Angleterre. En 1982, l’Argentine tenta de les récuperer mais elle fut mise dehors par les britanniques. Une humilation dont les argentins ne se remettent pas.

Nous arrivons à la gare routière de la Quiaca, la ville-frontière du côté argentin et prenons tous les 3 un ticket pour Jujuy. La femme au guichet accepte que nous payons en bolivianos. Heureusement car nous n’avons vu aucun bureau de change de ce côté-ci de la frontière.

Sur la route, le bus est arrêté derrière une longue file de bus. Mais que se passe-t-il ? en fait, c’est la police argentine qui fouille tous les bagages des passagers. Après plus de 2 heures d’attente, c’est notre tour. 
Vincent et moi sommes séparés car il y a une salle pour les hommes et une autre pour les femmes. Pour les touristes, ils contrôlent juste les passeports mais tous les bagages des boliviens sont fouillés. Probablement pour chercher de la drogue. 

Nous arrivons à plus de 22h à Jujuy. Nous sommes lessivés. Arrivés à l’auberge de jeunesse, il n’y a plus de chambres doubles, nous sommes obligés d’aller en dortoir. C’est la 1ère fois, ça nous fait tout bizarre de ne pas avoir notre intimité. Mais nous sommes si fatigués que le sommeil vient tout seul…

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