Arrivée à Guilin

Chine - 12 décembre 2005

On arrive à 8 heures à Guilin sous un ciel bleu. On a encore perdu 10 degrés en température par rapport à Macao. Dur, dur! On galère un peu pour trouver notre hôtel qui a changé de place. Un vieux chinois sur on vélo s’arrête pour nous aider. Il parle quelques mots d’anglais (incroyable).
On est récompensé de nos efforts par la jeune fille à la réception, adorable.

Tout le monde, inconsciemment, connait Guilin car ses paysages font partie des lieux les plus connus en chine. En effet, qui n’a jamais vu ces belles estampes chinoises ou l’on peut admirer de magnifiques éperons rocheux s’élevant gracieusement vers le ciel et ou serpente une rivière ? Un poète chinois écrivait, il y a mille ans, en contemplant ce spectacle: »La rivière est un ruban de soie vert et les montagnes s’élancent telles des aiguilles de jade ».

On se rend à la grotte des flutes de roseau. Il agit d’une grotte souterraine dont l’entrée était masquée par des roseaux, d’où le nom.
L’entrée (60 Yuans) nous semble chère mais la visite vaut le coup. Une extraordinaire succession de stalactites et de stalagmites, sous des éclairages multi-colore intelligemment places, nous laisse stupéfait. On se croirait sur une autre plante ou un film de science fiction.

Une salle dénommée « Palais de cristal du roi dragon » de 200 m de long est le clou du spectacle : on y voit un décor extraordinaire représentant, pour les chinois, un panorama nocturne de la ville de Guilin se reflétant dans les eaux du Lijang, dans des couleurs bleu nuit. Réellement stupéfiant. On dit que cette salle peut contenir plus d’un millier de personnes et qu’elle fut utilisée comme abri anti-aérien durant la guerre sino-japonaise.

Puis visite de la colline en trompe d’éléphant (Xiangbi Shan) ainsi dénommée en raison de sa forme évoquant un éléphant buvant l’eau de la rivière Lijang avec sa trompe.

Pour la légende, on dit que cet éléphant faisait partie de la suite de l’empereur de Jade, qui voyagea en grand apparat dans le sud de la Chine, détruisant sur son passage tout ce qui le gênait dans la progression de son imposant cortège. Le pachyderme, qui transportait une jarre pleine de joyaux, tomba malade alors qu’il traversait la région et, jugé désormais inutile, fut abandonné sur place. Un vieil homme s’émut de son sort, le recueillit et le soigna.

En remerciement de ses bons soins, l’éléphant aide le vieillard à rebâtir son village, détruit par le passage impérial. Lorsque l’empereur Céleste apprit la nouvelle, il entra dans une rage folle et envoya un détachement punir cet éléphant qui s’intéressait trop au sort des hommes. L’animal se défendit avec courage pendant plusieurs jours et fut tué par traitrise, alors que, épuisé, il plongeait sa trompe dans la rivière Lijang pour se désaltérer, un soldat lui enfonça son épée jusqu’à la garde dans le dos. Et c’est ainsi que l’éléphant est resté…

Près de la colline, il y a un petit parc rempli de sculptures contemporaines représentant un homme et une femme, très rigolotes.

En sortant de l’hôtel pour aller diner, on se fait aborder par de jeunes chinois dans une galerie d’art. Ils nous informent que le restaurant que nous avons choisi dans notre guide a fermé ses portes. L’un deux nous propose de nous en indiquer un autre, « pas cher ». Ce jeune homme, « Colin » de son nom anglais (en réalité Weng), est très sympa, et parle bien anglais. Mais on est sur la défensive. Pourquoi est-il sympa?

Il nous accompagne au resto, boit un thé, fait la traduction en chinois pour nous. Il a une petite agence de voyages mais n’insiste pas pour nous vendre quelque chose. On est scotché.

La chambre d’hôtel n’est pas chauffée. On est gelé et on enfile collant, polaires, chaussettes en plus des 2 couettes. Ca nous rappelle le Tibet…

On réalise qu’a Pékin, il va faire encore plus froid, entre -10 et 0 degrés, alors qu’ici on a déjà froid…
Le problème, c’est qu’on ne se réchauffe à aucun moment: il fait froid dans l’hôtel, froid dans la rue, froid dans les restaurants (non chauffés et portes ouvertes donc on garde nos manteaux, comme les chinois d’ailleurs…), froid dans la rue. On a mis tous nos vêtements chauds sur nous.

On réfléchit beaucoup sur la suite de notre itinéraire à cause du climat pas très engageant au nord de la Chine. On hésite à enlever tout l’itinéraire nord (environ 1 mois de circuit) et à descendre directement vers le Sud, dans la province du Yunnan, puis vers le Laos.

Avec le temps gagné, on pourrait ajouter un autre pays. On pense a l »Inde, notamment l’Inde du Sud. Le choix est difficile. D’un côté, on est en Chine, on a galéré pour avoir notre visa, on a tous les guides de Chine et une croisière qu’on voulait faire ne sera plus réalisable plus tard à cause de la réalisation d’un barrage. Mais le temps risque d’être extrêmement rigoureux, pouvant « gâcher » nos visites, pénible a la longue et on en aura peut être assez de la Chine dans un mois et serons contents de changer de pays.
D’autant plus que Pékin étant futur ville olympique, il doit certainement y avoir des travaux. On nous a notamment dit que la cité interdite était en restauration.

D’un autre côté, il y a l’attrait de l’Inde, la gentillesse de ses habitants, dont la plupart parlent anglais, la cuisine excellente (mais si, ça compte aussi!) et le fait qu ‘on y sera en très bonne saison (saison sèche, température agréable). Niveau coût ça revient au même car , même si on doit ajouter le prix d’un billet d’avion Bangkok-Bombay AR , comme le niveau de vie est inférieur, ça compense.

Décision difficile… On arrête pas de retourner la question dans tous les sens, mais sans arriver a conclure…

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