Arrivée à Madurai après un train de nuit

16 mai 2006

Réveil mouvementé à 5h lorsque le train arrive en gare de Madurai. Nous quittons les 3 adorables indiens en se disant à cet après-midi.

Arrives à l’hôtel, nous prenons sur nous et faisons un gros effort pour ne pas aller nous coucher de suite malgré notre fatigue. 
A cette heure-là, il fait encore bon, mais la température va monter très vite. Puisque nous sommes réveillés, autant en profiter!

Au restaurant de l’hôtel, situé en plein air dans la cour de l’hôtel, nous essayons de nous motiver pour notre petit déjeuner indien (idli, cad une sorte de galette de riz servie avec des épices) quand tout à coup, nous voyons un éléphant accompagné de son maitre, qui se dirige dans notre direction. 
L’éléphant a des peintures blanches sur le front et le long de la trompe. Lui aussi vient prendre son petit déjeuner!

Son maitre se saisit de la nourriture apportée par le serveur, ferme les yeux en faisant des prières, mains jointes devant lui, et déverse ensuite le tout dans la gueule de l’animal. 
L’éléphant mange lui aussi des idli mais il fait beaucoup moins de manières que nous! Puis il repart tranquillement, nous laissant abasourdis sur nos sièges. Incredible India!

Nous partons pour le temple principal de Madurai situe au coeur de la ville. Mauvaise surprise à l’arrivée, on refuse l’entrée a Vincent qui porte un longyi (sorte de pagne porte par les hommes, très populaire en Inde et en Birmanie) sous prétexte que les longyi de couleurs sont interdits et que seuls les blancs sont autorisés… 
Vincent s’énerve et ne veut plus visiter le temple.

Finalement, on fait le tour du temple et on arrive a rentrer par une autre entrée où personne ne nous fait la moindre remarque. 

Ce temple est très different des autres que nous avons précédemment vus car c’est un lieu de culte fervent toujours en activité alors que nous avions plutôt l’habitude des temples « historiques ». Sous nos yeux ébahis se déroule le spectacle de l’Inde mystique tel que nous pouvons le percevoir en tant qu’occidentaux.

Une femme âgée en sari dépose son panier d’offrande devant une statue de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant. Elle renverse une bouteille de lait sur la statue, puis applique à divers endroits de la poudre jaune de santal, puis des pétales de fleurs orange…. autant d’actions que nous ne pouvons pas comprendre mais impossible de détacher notre regard!

idem lorsque passe une procession avec musiciens et hommes qui portent un coussin sur lequel repose un énorme linga, cad une statue représentant un phallus et symbole du dieu shiva. 
En Inde, il y a vraiment des choses que l’on ne peut pas comprendre!

Quelques minutes plus tard, quelqu’un me met une main aux fesses. Je suis outrée et me retourne prestement. 
Il y a une foule d’indiens, impossible de savoir qui a fait le coup. Je suis furieuse et scandalisée d’autant plus que cela se passe dans un temple. Pourtant ma tenue est irréprochable. C’est tout de même la 4ème fois que cela se produit en moins de 2 mois! Pourquoi? 
Quelle image des occidentales les indiens ont-ils?

Nous avions déjà remarqué avec Vincent en regardant les chaines télévisées que les mannequins pour les publicités « légèrement deshabillées » pour la lingerie ou du gel douche étaient toutes des occidentales. Qu’en conclure?

Vers 17h, comme convenu, un des trois musiciens vient nous chercher à l’hôtel et nous partons en touk touk pour la maison de ses 2 amis à 7 km. Ils nous accueillent avec un grand sourire et beaucoup de gentillesse. Elle est chanteuse et lui joue du violon. 
On s’installe tous au 1er étage, dans la pièce où ils répètent habituellement, et après un chai (incontournable), ils prennent leurs instruments et débutent pour nous un mini concert privé de 45 minutes. Un pur moment de bonheur!

La musique est un vrai régal, leurs sourires chaleureux aussi, et la voix de la femme nous amène des frissons… Magique! 
Un grand moment avec beaucoup, beaucoup d’émotion, difficile à traduire avec des mots.

Puis impossible de refuser de déguster les fameuses idli (galette de riz) avec une sauce qu’elle a spécialement préparée pour nous, en d’autres termes avec beaucoup moins d’épices. 
Ce qui ne nous empêche pas de pas de la trouver assez relevée, c’est dire! Puis il est temps de se séparer… et de les remercier vivement pour le moment merveilleux que nous avons passé.

La nuit est un cauchemar. Notre chambre est un vrai four et malgré le ventilateur à fond, il y fait une chaleur incroyable. Nous sommes trempés, impossible de trouver le sommeil… 
On prend des douches fraiches pour se rafraichir, mais, 5 minutes plus tard, c’est la même chose. 

Désespérée à 3 heures du matin, je réveille Vincent , qui lui, avait réussi à s’endormir à la fin (par quel miracle, je me le demande) ce qui n’est pas très sympa, je l’admet, et lui demande de m’aider à installer mon matelas sur le balcon et je me met en maillot de bain pour y dormir.

Mais 30 minutes plus tard, je suis dévorée par les moustiques! Et décide de rentrer dans la chambre…. où l’enfer recommence. Jamais nous n’avons eu aussi chaud de notre vie!

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