Pont du vent et de la pluie à Chengyang

Chine - 18 décembre 2005

Attendant un bus à la gare routière pour se rendre a Chengyang, on se fait aborder par une jeune chinoise, très sympathique qui parle très bien anglais . Elle nous indique un autre endroit en ville d’où prendre un minibus pour se rendre à Chengyang et décide même de nous le montrer elle-même.

Apres 20 minutes de route, on arrive à Chengyang, petit village Dong célèbre pour son pont du vent et de la pluie. Je dis village de Chengyang mais je devrais plutôt dire les villages de Chengyang car en fait, il y en a 8, égrenés entre des collines, perdus au milieu de rizières. Pour y accéder, on traverse de multiples ponts du vent de la pluie.

Le pont Yongji, qui enjambe la rivière Linxi et donne l’accès principal au village, est le plus beau pont de la région et il fallut 12 ans pour dresser cet édifice, financé par les habitants du village et des alentours. Sa galerie en bois est couverte d’un toit en tuiles grises avec 5 pavillons à toitures superposées. Ce type de pont représente, chez les Dong, le lien symbolique et protecteur entre le monde du village et le monde du dehors.

La légende raconte, qu’autrefois, on franchissait les rivières sur de gros troncs d’arbres. Un jour qu’un couple traversait un cours d’eau, une bourrasque renversa la jeune femme, qui tomba dans le domaine du crabe de la rivière, qui la convoitait. Mais le mari cria si fort qu’il alerta un dragon, maitre du vent et de la pluie. Celui-ci tua le crabe et sauva la jeune femme. En souvenir du dragon sauveur et pour se protéger du vent et de la pluie, les Dong construisirent leur 1er pont.

Toute la journée, on se promène de village en village et de pont en pont… Les ponts « secondaires » doivent être restaurés et nous sommes mis à contribution, pour la bonne cause. On nous fait même remplir un registre pour inscrire notre nom, afin qu’il soit grave sur une stèle en pierre exposée sur le pont.

On s’arrête déjeuner dans un petit resto local où les tables et les chaises sont minuscules. On a l’impression d’être chez les lilliputiens!

La plupart des villageois nous font des sourires et des signes de la main. Ils sont très accueillants. Toutes les maisons sont en bois.

Les gens semblent vivre comme au Moyen Age: ils portent les pierres sur leur dos, taillent le bois à la hache, lavent le linge à la rivière… Quel contraste avec la Chine Moderne!

Le hasard fait qu’on tombe dans une procession dans l’un des villages, où les villageois portent de la nourriture et un cochon grillé entier, pour festoyer. On entend les pétards de partout… sans doute pour chasser les mauvais esprits!

Dans chacun des villages s’élève une tour du tambour. Il s’agit d’une tour en bois, en forme de pagode, qui abritait jadis un tambour dont la fonction était de prévenir les habitants en cas d’attaque du village. La particularité de toutes les constructions des Dong est de n’avoir ni fondations, ni échafaudages, ni clous, ni liens, ni mortiers.

A 15h, on assiste à un spectacle de chant, danses et musiques folkloriques sur la place principale. C’est vraiment super. Vincent est même réquisitionné lors d’un des numéros et s’en sort comme un chef, sous les applaudissements du public de touristes chinois.

On rentre à Sanjiang, ravis, car ce village nous a enthousiasmé.

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