Nous passons presque 1h30 ce matin à faire nos sacs. C’est un vrai casse-tête chinois pour faire rentrer le service en laque dans tous nos sacs, et ce d’autant plus qu’on ne veut pas dépasser les 20 kg par sac pour ne pas risquer de payer une amende a l’aéroport.
A 12h, direction le restaurant de Pyi Sone et de sa famille pour aller déjeuner.
Comme ils pensaient qu’on avait pris le bus hier et qu’on était partis, leur surprise est d’autant plus grande de nous voir aujourd’hui.
Pyi Sone écarquille les yeux et a le sourire jusqu’au lèvres. La joie de toute la famille nous fait chaud au cœur et nous émeut profondément.
Le père nous raconte que la veille, Pyi Sone nous a attendu jusqu’à 15h et ensuite a cette heure-la, il a compris que nous ne viendrions plus et il est allé se coucher, tout triste et déçu. Comme on s’en veut de lui avoir fait de la peine, même inconsciemment !
Comme d’habitude, toute la petite famille s’affaire autour de nous pour que nous ne manquions de rien et nous sommes servis comme des rois. Pyi Sone nous assaille de questions, nous fabrique un petit porte-monnaie magique en papier et nous apporte une de ses tenues d’école, pour « qu’on pense a lui, quand on sera partis », comme s’il avait peur qu’on l’oublie….
Bien entendu,nous refusons sa tenue en lui expliquant, d’une part qu’il en a besoin, et d’une autre, qu’on a pas besoin de ça pour penser a lui et qu’on ne l’oubliera pas.
on promet à Pyi Sone qu’on va lui envoyer un tee-shirt de foot avec Zidane. Il est ravi et nous demande s’il pourrait avoir un portrait de la Joconde. Ca, on ne s’y attendait pas !!!
le temps passe vite et il est déjà l’heure de se séparer. On a la gorge serrée. Que dire en pareille occasion ? à bientôt ?
Nous sommes tous très émus et avons la gorge serrée. La mère de Pyi Sone essuie une larme, le père a les yeux qui brillent, et Pyi Sone nous dit qu’il ne peut pas nous accompagner au taxi car il a trop de peine.
Mais nous avons aussi beaucoup de peine et nous sentons les larmes nous monter aux yeux….. Que d’émotion ! Nous nous serrons les uns contre les autres et nous avons le cœur lourd.
Est-il possible d’être aussi tristes alors que nous ne nous connaissons que depuis quelques jours ? Et pourtant nous nous séparons le cœur bien lourd, retenant à grand peine nos larmes….
Si vous revenez, venez nous voir, vous pourrez loger chez nous , nous disent-ils…
Nous remontons dans la calèche en silence, trop émus et trop tristes pour parler.
A 15h, nous nous installons dans le bus à destination de Yangon, plongés dans nos souvenirs de ces 3 derniers jours. Que d’émotion !